Paul, 48 ans
Manger au mess, simple et pas cher
Pas cher et de bonne qualité: Paul est un habitué du restaurant collectif situé au dernier étage du bâtiment où il travaille, à Ciney. C’est un “petit” mess, alimenté par des cuisines centralisées à Namur. Un restaurant destiné en priorité aux fonctionnaires des Finances, largement ouvert toutefois à d’autres usagers. Le prix est modique, mais les menus sont fixés pour toute la semaine. De la cuisine en “grandes quantités” donc, mais qui ne renonce pas pour autant à la qualité.
Facile: manger au mess permet d’éviter la corvée des repas du soir, une exercice redouté par de nombreuses personnes au terme d’une journée de travail. Quand les enfants mangent “chaud” à midi et que les parents peuvent faire de même, c’est plutôt peinard.
Cuisine en gros
Pour autant, le restaurant collectif souffre encore de son image de cuisine “industrielle”, réalisée au moyen de produits de qualité inférieure. Nombreux aussi sont les adultes qui gardent de mauvais souvenirs de leurs années de cantine, carbonnades et langue de boeuf au menu tous les 15 jours, mais trop rarement des frites… Pas de quoi donner l’envie de poursuivre l’expérience dans le monde professionnel.
Et pourtant: loin de cette image un peu désuète, la cuisine de collectivité peut aujourd’hui rivaliser avec pas mal de tables traditionnelles! Dans les cantines scolaires, déjà, l’accent est de plus en plus souvent mis sur la qualité et les bonnes pratiques. Certaines écoles en font un axe de leur projet pédagogique, comme à l’Ecole provinciale d’agriculture et des sciences (EPASC) de Ciney, où les cuisines se mettent au vert.
En France, l’accent est mis sur les productions locales, avec un objectif ambitieux: amener 40% de produits locaux dans les assiettes des clients des restaurants collectifs. Et chez nous, c’est possible ?
"C'est à la fois un avantage et un plaisir"
Pour aller plus loin: regardez notre reportage sur les cantines scolaires
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