Les 4 convives
4 convives et 1 bonne table
C’est leur ami restaurateur Olivier qui les a réunis. Trois amis pour le rejoindre à la table de son restaurant, en contrebas des Jardins d’Annevoie. Ambiance feutrée et chaleureuse. Les verres tintent, déjà, pour l’apéro qui s’est un peu prolongé.
Olivier leur a proposé une table du terroir: du cochon de Dorinnes, de la truite saumonée d’Annevoie -on ne peut pas faire plus local- ou encore des escargotsde Warnant… Au plaisir d’être à table sans se soucier de la préparation s’ajoute celui de la dégustation. Aller au restaurant, c’est d’abord ça.
Nos convives sont des habitués du lieu. S’il leur arrive de faire faux bond pour découvrir une autre table, c’est pour mieux revenir à celle-ci. Question d’atmosphère; question aussi de carte : celle-ci leur est connue. On sait ce qu’on aura dans son assiette.
"Retrouver les saveurs des plats de mon enfance"
Pas d’autarcie alimentaire
Le jardinage n’a pas pour seule fonction de nourrir les humains. Il peut avoir un rôle social permettant l’insertion sociale ou la création de liens solidaires, un rôle pédagogique, ou encore un rôle de loisir. Mais pour certains, le potager est un outil à vocation autarcique. Portée par une certaine forme de “retour à la nature” voire de survivalisme, cette ambition n’est certainement pas celle de Marie et de ses proches. D’ailleurs, elle n’hésite pas à compléter sa production par des achats auprès des maraîchers locaux, comme Emile et Camille, dont les serres sont à deux pas. Et elle ne fait pas l’impasse sur les produits de consommation courante.
Au potager, le maître-mot c’est di-ver-si-té. “D’année en année, j’ajoute de nouvelles choses” confie Marie. D’abord parce que c’est gai, ensuite parce que la nature aime les mélanges. Les plantes peuvent s’aider mutuellement; et en cas de coup dur, la mauvaise production de l’une est compensée par la meilleure récolte d’une autre…
Pas de vision “politique” dans le choix de Marie: elle cultive la terre parce que c’est agréable, parce que c’est convivial et parce que ça fait partie du projet de vie qu’elle et son compagnon ont entrepris de réaliser. Et puis tout simplement parce qu’une soupe aux potimarrons et aux fanes de carottes, c’est juste une tuerie...
Les Belges aiment les restaurants
C’est un fait, les Belges n’ont pas qu’une brique dans le ventre: ils ont aussi une bonne fourchette. Malgré les conditions économiques moroses, le resto garde la cote et continue à attirer les clients. 70% des Belges vont au restaurant une fois par mois, 40% une fois par semaine. Le cadre, le menu et les prix sont évidemment des éléments déterminants. Le restaurateur habile qui saura manier adroitement ces trois éléments aura toutes les chances de détenir les clés du succès.